L’auteur
Né à Gand, en Belgique flamande, Henri Lammens rejoint la Société de Jésus à Beyrouth à l’âge de quinze ans, et s’installe de façon permanente au Liban. Au cours de ses huit premières années, il s’attache à maîtriser la langue arabe, ainsi que le latin et le grec.
Son premier travail de bourse d’études a été un dictionnaire d’usage de la langue arabe (1889). Il commença sa carrière d’orientaliste à l’Ecole d’études orientales au Collège des Jésuites en 1907.
Il publia une série d’études sur les Omeyyades, la période pré-islamique en Arabie. Il contribua par de nombreux articles à la première édition de l’Encyclopédie de l’Islam, ainsi qu’à diverses revues savantes.
Avant-propos
En Octobre 1904, sous le titre: Tâif, la cité alpestre du Hidjàz au
1er siècle de l’hégire, j’ai publié dans la revue des questions scientfiques de
Bruxelles, une modeste esquisse géographique; rédaction d’une leçon pro
fessée, l’année précédente, à la Faculté orientale de Beyrouth- Pendant
les trois premiers mois de 1914, à l’Institut biblique de Rome, j’ai repris
toute cette matière pour la développer en une série de conférences, ou de
prélections publiques, auxquelles des professeurs de la Scuola orientale
de l’Université royale m’ont parfois fait l’honneur de venir assister. J’a-
vais à tenir l’engagement, pris dans la Préface du Berceau de l’islam, à é-
tudier, après les nomades, les populations sédentaires du Higàz, à la veille
de l’hégire. J’explique plus loin, dans l’Introduction, pourquoi, parmi les
sédentaires, je commence par Tâif et les Taqafites.
La rédaction de cette monographie était achevée, l’impression allait
être commencée, quand éclata la guerre. Après l’armistice, d’autres occu-
pations m’ont distrait. Je me décide aujourd’hui à publier ces pages, après
les avoir revues sommairement. Je n’ai pas cherché à dissimuler partout
le ton de la conférence. On y retrouvera des digressions, des compléments
d’information, dans le genre de celles que le Professeur Noldeke a signalées dans le Berceau de l’islam, ouvrage qui, lui aussi, représente
une réunion de prélections académiques. Dans mon manuscrit, dont j’ai
commencé la rédaction à Rome, il y a dix ans, certains chapitres auraient
gagné à être remaniés et même recomposés. Je ne me suis senti ni le cou-
rage ni la force d’entreprendre cette refonte.
Je me suis proposé dans cette monographie d’étudier, de fixer la
part qui revient à la population de Tâif, dans l’établissement de l’islam.
Mais, en dépit du titre adopté, je n’ai pas considéré la limite chronolo-
gique de l’hégire comme un haram, une barrière inviolable. La Tradition
musulmane et l’orientalisme se sont accordés pour exalter le calife ’Omar.
J’ai pensé, qu’après Mo’âwia, il était temps de mettre en lumière les com-
patriotes de Ziâd et de Haggâg, de montrer le rôle islamique qu’ils ont
joué et comment leur intervention intelligente a consolidé l’œuvre é-
bauchée par Mahomet.
Ce travail formant la continuation du Berceau de l’islam, je renvoie,
pour les références, les sigles et abréviations en usage dans les notes, à la
bibliographie publiée en tête du Berceau. Les nouveaux ouvrages sont
peu nombreux ; ils seront décrits, à mesure de leur utilisation. La lettre
E réfère à une édition égyptienne de l’auteur cité.
Table des matières (les grands titres de chapitres)
Avant-propos
Introduction
- LA REGION DE TAIF
- FERTILITE DE LA REGION
- TAIF VILLEGIATURE DU HIGAZ
- LA POPULATION DE TAIF discussions généalogiques
- LA VILLE DE TAIF
- LA RELIGION DE TAIF
- LE RÔLE ECONOMIQUE
- PARTIS POLITIQUES
- ENTRE QORAIS ET TAQIF
- LES ECOLES ET LE MOUVEMENT INTELLECTUEL
- LA POESIE A TAIF
- LE DECLIN DES TAIFITES
- POURQUOI LA TRADITION SE MONTRE HOSTILE A TAIF
- LES TAQAFITES EDUCATEURS DES BEDOUINS
Table analytique
Errata
Table générale